Big data, une manne pour les services financiers ?

Cela ne surprendra personne, les acteurs du monde bancaire sont, par définition, ceux qui détiennent le plus d’informations sur leurs clients ; ils savent ce qu’ils dépensent, pour quels montants, à quelles fréquences, auprès de quelles marques... Nos habitudes d’achats sont concentrées au sein des Systèmes d’informations des banques !

Mais de quoi parle-t-on ? Popularisé depuis le début des années 2010, le Big Data ou plutôt les Big Data font référence à l'explosion du volume de données liée aux nouveaux moyens d’échanges et de communication dont l’Internet est au cœur. Ne vous y trompez pas le terme Big Data est né début 2000 au sein du Meta Group pour se voir lancé à tout vent par le Gartner Group quelques années plus tard.

Les moyens technologiques desquels relèvent les Big Data sont des solutions de Business Intelligence. De grands acteurs de l’intégration des données ont mené le mouvement comme Oracle, IBM ou Microsoft. Aujourd’hui les offres explosent et les Big Data sont au centre des préoccupations des DSI selon Gartner.

Ces données, aussi bien structurées que non structurées, forment des ensembles qui sont tellement volumineux qu'il est difficile de conserver aujourd’hui des outils classiques de gestion de base de données ou de gestion de l'information pour les exploiter. Les solutions BI permettant de gérer les Big Data ont pour vocation de consolider les données, les organiser, les traiter. Ces données peuvent provenir de terminaux très variés (ordinateurs, smartphones, tablettes, objets connectés, publications sur les réseaux sociaux, emails, etc...) et être produites en temps réel ou non depuis n'importe quelle zone géographique dans le monde. L'analyse et le croisement de ces données permettent de disposer d'une connaissance beaucoup plus fine des clients devenus plus autonomes grâce au Web. Et, pour capitaliser et organiser la gouvernance des données, une nouvelle fonction dans l’entreprise a vue le jour ces derniers mois, le Chief Data Officer. L’objectif ultime pour les organisations est de pouvoir proposer à leurs clients le bon produit ou service, au bon moment, via le bon canal de distribution.

Une question demeure : le client ne vivra-t-il pas ces sollicitations aussi pertinentes soient-elles comme des intrusions ? La qualité des renseignements et des traitements de l’information demeurent centrale pour que cette opportunité se concrétise réellement en vecteur de performance et de fidélisation. Quoi qu’il en soit ce marché devrait selon IDC représenter près de 42 milliards de dollars en 2018 !

DSC01105-450Corinne Estève Diemunsch

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