La dématérialisation

Enjeux et défis de la dématérialisation ; ce qu’il faut savoir avant de se lancer

  • Corinne Estève, Présidente Tiki Buzz,Directrice Marketing et Communication Sefas Innovation
  • Nicole Dib, Directrice Générale AD Force, Société de conseil en certifications ISO et Développement Durable
  • Vincent Jamin, Directeur de la Division Dématérialisation Docapost DPS
  • Jean-Hugues Congia, Expert en agilité documentaire,Président Directeur Général Agilecom
  • Evelyne MaisonneuveAssociée Fondatrice Tiki Buzz, Directrice Générale E.M.S.

Ce document constitue la synthèse des conférences du 19 mai 2011.

 

La dématérialisation consiste à transposer des documents papier en documents numériques… Pourquoi vous êtes concerné ?

Au-delà des technologies jusqu’où va cette démarche non sans contraintes et sans exigences ? Quelle définition pour la dématérialisation actuelle ?

Gains de productivité, réactivité, sécurité, réductions de coûts, pérennité du capital documentaire de l’entreprise, conformité avec la législation. Que pourriez-vous attendre de la dématérialisations ? Quels besoins la dématérialisation couvre-t-elle ?

Qu’en est-il de l’organisation à mettre en place, de l’impact humain ?

Quelles vérités en termes de Développement Durable ?

Autant de questions aux quelles nos invités répondront afin de vous aider à mieux appréhender les projets de dématérialisation et leurs forces.

QUE SIGNIFIE « DÉMATÉRIALISATION » ?

La dématérialisation est une extension du domaine de la numérisation qui après s’être appliquée aux images, à la musique et à la vidéo, concerne aujourd’hui la transformation de documents connus sous un « format classique» papier, et des procédures qui leur sont appliquées, en fichiers informatiques.

Jean-Hugues Congia, expert en agilité documentaire, Président Directeur Général Agilecom explique « la dématérialisation n’est autre qu’un changement de support de document entrant, circulant ou sortant. Il s’agit bien sûr de la transformation d’un support papier vers un support numérique mais, au-delà, concerne toute la boucle du cycle de communication et de la relation client. La suppression d’un support intermédiaire comme le papier n’est qu’un volet de la dématérialisation car la matérialisation de la communication est bien réelle qu’elle soit sous forme de pdf, sms, email, … »

Elle s’applique à différents types de documents entrant dans l’organisation ou émis par elle :

  • Feuilles de soins et relevés de la sécurité sociale (plus de 1 milliard de demandes de remboursement par an)
  • Dématérialisation des factures de la RATP (250 000 factures par an), des opérateurs téléphoniques, fournisseurs d’accès internet, EDF,
  • Télé-déclaration de la TVA,
  • Feuille de paie électronique,
  • Télé-déclaration de l’impôt sur le revenu,
  • Paiement en ligne des amendes,
  • etc

3 révolutions :

  • 1990 L’ordinateur individuel
  • 2000 Démocratisation de l’Internet et arrivée de la dématérialisation
  • 2010 Solutions de Smart Computing (Cloud, Saas etc.)

Aujourd’hui la dématérialisation a engendré une nouvelle ère, celle de la mobilité !

LA DÉMATÉRIALISATION ARME DE L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE ?

La dématérialisation est-elle une arme de défense et de conquête des marchés ?

UN MARCHE EN CROISSANCE

Que le processus soit réalisé en interne ou externalisé, les solutions de dématérialisation ont été historiquement adoptées par les grands comptes et les administrations ; aujourd’hui la dématérialisation concerne des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. Le grand public est lui-même touché par cette vague du « tout numérique » et de la mobilité.

QUELQUES CHIFFRES EN FRANCE

Selon SerdalAB, « le marché global de la dématérialisation a dépassé en France les 2 milliards d’euros dès 2007 ». « En 2009, les entreprises françaises ont dépensé 400 millions d’euros dans des solutions logicielles et des services de dématérialisation de leurs factures entrantes ou sortantes, soit 21% de plus qu’en 2008. » Selon le Cabinet Markess, « le marché devrait bénéficier d’un taux de croissance annuel moyen de 29% d’ici à 2011, pour atteindre 670 millions d’euros. »
Selon l’institut GfK Retail and Technology, « en 2010, les biens dématérialisés, ont représenté 10% du marché des biens culturels, soit un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros qui pourrait atteindre 1 milliard en 2011. »

Le prestataire de services Esker, a annoncé un premier trimestre 2011 dans la lignée de l’année 2010 avec « un chiffre d’affaires en progression de +13% par rapport au même trimestre de l’année précédente qui lui-même avait été particulièrement dynamique (+12%). Cette bonne performance, malgré des cycles de vente qui restent longs, s’explique par une demande accrue en matière de solutions de dématérialisation (+18%). »

DANS LE MONDE

Le Cabinet IDC évalue le marché mondial à 1,66 milliards de dollars. A l’échelle mondiale, la croissance s’est établie à 21,1% en 2009 par rapport à 2008.
Gartner de son côté annonçait en décembre 2010 que « le marché du Saas, en entreprises, serait en hausse de 15,7% en 2010, avec un chiffre d’affaires mondial de 9,2 milliards de dollars. » En 2011, toujours selon Gartner, « ce marché devrait passer à 10,7 milliards de dollars, en progression de 16,2%. La gestion des contenus et le collaboratif arrivent en tête, avec un CA de 2,9 milliards de dollars en 2010, suivi du CRM avec 2,6 milliards de dollars. »